Réunion salle Dumont
amendement 71 abandon du projet initial courrier au ministre rapport moral 2005
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L'association Vivre sans CDG Express a organisé une rencontre-débat le 14 avril 2005, salle Dumont à Aulnay-sous-Bois sur le projet CDG Express, version Virgule, et sur le plan de modernisation annoncé du RER B (RER B+). Veuillez trouver ci-dessous un bref compte rendu des principaux échanges et avis exprimés au cours de cette soirée. |
44 personnes étaient présentes, dont 15 membres du CA de VSCDGE (sur 17). Étaient également présents : 1 représentante d’Aulnay Environnement, 1 représentante du MNLE 93, 1 représentant de l’ADESS (association sevranaise), 1 représentante administrative pour la mairie de Mitry, M. Cuzon pour Environnement 93, M. Amedro conseiller régional et Vice-président du STIF, M. Fourtune, directeur des projets d’investissement au STIF … et quelques adhérents de VSCDGE.
Le déroulement de
la soirée prévoyait 2 temps :
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- Bruno Defait (VSCDGE) présente le nouveau tracé de CDG Express. Il souligne que la réalisation de ce projet semble désormais clairement liée aux JO 2012 avec la candidature française. Le coût financier (environ 600 millions €) semble quelque peu « gonflé », mais il est vrai que le nouveau projet intègre des travaux connexes.
Concernant le
schéma de principe de RER B+, Bruno Defait s’attache surtout à expliciter 2 aspects
soutenus par l’association : la circulation sur
voies dédiées et le choix de la desserte omnibus.
- M. Fourtune
(STIF) précise que le coût de cette rénovation (environ 350 millions €) a
été envisagé en optant pour des travaux perturbant au minimum le trafic ;
une étude est actuellement en cours sur l’éventualité d’une baisse des coûts
rendue possible par des interruptions de trafic en week-end et en août (ce
qui permettrait d’accélérer les travaux). Une concertation ville par
ville serait alors organisée en septembre. Le STIF a voté un
financement de 60 millions € pour RER B+ ; en cas de JO à Paris en 2012 le
reste du financement se ferait à part égale entre l’Etat et la Région.
- M. Cuzon
(Environnement 93) se déclare totalement opposé à CDG Express qu’il
considère comme une solution à court terme, n’anticipant pas sur la crise du
pétrole voire sa pénurie prochaine (30 ou 40 ans). Il insiste sur l’urgente
nécessité de mieux prendre en compte les priorités du moment en matière de
transports publics. - M. Amédro (Conseil Régional/STIF) se félicite que l’action collective ait réussi à imposer un débat public sur CDG Express. Les modalités de financement de ce projet restent toutefois problématiques, pour preuve la récente démarche du GIE auprès du STIF pour une clause de non concurrence avec RER B ! Il souligne lui aussi la nécessité d’une réflexion globale afin de ne pas se tromper de priorité. Il pense que la rénovation du RER B est l’une de ces priorités, avec ou sans JO. Il est favorable à une desserte omnibus si elle est mise en place dans les meilleures conditions : contresens, entretien, maintenance …
- Les
représentants de l’ADESS, du MNLE, d’Aulnay Environnement et de la
municipalité de Mitry sont unanimes : ils s’opposent toujours à l’actuel
projet CDG Express ; avec ou sans Virgule, c’est un projet privé et
élitiste qui vient concurrencer le service public par ailleurs trop
longtemps délaissé. - Concernant le RER B, l’ADESS comme le MNLE ne voient aucun avantage à une mise sur voies dédiées (soit 2 au lieu des 4 voies de circulation actuelles) ; quant à la desserte omnibus, craignant un allongement des temps de parcours, ils souhaitent avant tout des directs !
M. Fourtune fait
alors remarquer malicieusement qu’il serait effectivement possible
d’envisager de desservir chaque ville par un train direct … à condition
d’accepter de n’avoir qu’un train par heure ! En réalité, si la desserte
omnibus est légèrement moins rapide, elle est par contre plus régulière et
plus équitable. - Au nom de VSCDGE, Alberto Serrano rappelle, une fois encore, que l’association ne « défend pas » CDG Express ; nous critiquons depuis le début le caractère privé du projet : les conditions de financement ont été dénoncées par VSCDGE au cours du Débat public. Sous couvert de « partenariat public-privé », elles se traduiront fatalement par une prise en charge publique du coût des travaux mais aussi de la rémunération exigée par les fonds privés. Cette mécanique (mise en évidence par la demande récente d'une clause de non-concurrence) s'oppose à la modernisation du transport public. Elle place le CDG Express et les transports publics en concurrence frontale. Alberto présente alors une proposition bien différente : un CDG Express public ! Le financement public du projet aurait pour principales conséquences avantageuses : - une tarification normale pour les usagers - l’universalité de l’accès aux transports : accompagnateurs des voyageurs aériens, salariés de la plate-forme... - pas de mise en concurrence avec RER B mais une saine et réelle complémentarité - un transfert modal plus sûrement favorisé - un projet à caractère évolutif : liaison Normandie Val de Seine, semi-directs, nouvelles gares aux limites des départements 93/77 - un taux de rentabilité interne nettement supérieur à celui de CDG Express.
Dans ces
conditions, devrait-on conserver l’appellation « CDG Express » ? - M. Amédro, tout en marquant de l’intérêt pour cette proposition, fait toutefois remarquer que l’Etat n’est sans doute pas prêt à accorder une quelconque priorité à ce type de projet dans le cadre d’un financement public… Mais la proposition aurait toute sa place dans le cadre d’un plan global des transports en IDF !
La soirée se termine sur la formulation de divers souhaits :
- une exigence d’information et de concertation
effectives gare par gare pour leur réaménagement dans le - la demande d’une étude de faisabilité en vue de la protection des quais
- moderniser les gares, mieux les insérer dans le
tissu urbain, envisager un enfouissement des voies au niveau
En conclusion, il aura été presque plus question de CDG Express que de RER B. De fait, CDG Express reste un projet provoquant ; le RER B, quant à lui, reste à améliorer d’une façon décisive et urgente. Les 2 projets sont certes liés mais le préalable technique (posé à l’issue du Débat public et intégré par le GIE CDG Express dans son nouveau projet) fait que c’est bien CDG Express qui a besoin d’un RER B modernisé et non l’inverse.
Si le débat et la
réflexion doivent naturellement se poursuivre, une attitude vigilante et
combative reste également
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amendement 71 courrier au ministre rapport moral 2005 abandon du projet initial